L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

Ceci est une pure fiction. Mais, toute ressemblance avec un fait présent ou passé ne serait (pas) que pure coïncidence.

 Dans une belle histoire, il faut d'abord trouver un nom au héros, un nom qui colle à la situation, nous l'appellerons JUSTIN. Dans ce nom il y a le début du mot juste ( qui correspond parfaitement au caractère de notre héros) et si on prend la peine d'inverser les syllabes de ce nom, il y a le début du mot injustice ( ce dont notre héros va être la victime). Il faut aussi trouver un lieu où se déroule l'action, ce sera la vallée de l'IBIE .

Notre héros ayant repéré des troncs d'arbres morts en travers de l'IBIE se décida un beau matin d'aller les débarrasser ( ndlr': la loi fait obligation aux riverains de débarrasser les cours d'eau des végétaux et autres corps flottants ). Ayant chargé une tronçonneuse dans sa camionnette, il se rendit sur les lieux , au beau milieu de l'IBIE profitant du fait qu'elle soit à sec. et là il commença à débiter ces troncs. Sur le coup de midi, n'ayant pas terminé ni chargé les bûches, et ayant l'estomac dans les talons, notre homme pour étancher sa faim, se mit en quête de quelques fruits sauvages. En S'avançant dans les ronciers à la recherche de mûres, il découvrit une flaque d'eau ou survivaient trois poissons ( des "muges"). Notre homme avait donc sous les yeux trois malheureux poissons voués à une mort certaine, qui toute réflexion faite pourraient faire une bonne friture sur un brasero improvisé. N'écoutant que son estomac, notre héros se précipita pour se saisir de ce met bienvenu. A peine s'en était il saisi qu'une voix s'éleva de derrière les buissons '" halte là braconnier, vous êtes pris sur le fait". Surpris, notre héros trébucha, tomba à la renverse et se cogna la tête sur un rocher, et puis, ce fut le trou noir. Dans le nuage d'inconscience  où ilse trouvait , il lui sembla distinguer un homme en noir muni d'un bréviaire, notre héros se dit : cette fois, je crois que la messe est dite, ma dernière heure est venue, et c'est l'heure du jugement dernier.... Miraculeusement, un orage éclata qui lui fit reprendre ses esprits . Il y avait bien là à ses côtés, un homme  en bleu avec un pense-bête dans les mains qui ne tarda pas à lui faire la lecture, non pas de ses péchés, mais des règlementations et qui finit par lui donner la sentence:

 Article xx du codede l'environnement. :pêche en temps prohibé( 1°PV) avec des engins prohibés( 2° PV)tiens donc c'est prohibé d'avoir des mains?

 Article yy de la la circulaire OLIN: circulation motorisée interdite en dehors des chemins carrossables (3°PV)

Article zz de l'arrêté de biotope:: interdit de couper les arbres dans le lit des cours d'eau(4°PV)

Puis le représentant de la loi lui présenta la note.

Notre héros ne se départissant pas de son humour habituel,lui dit:"c'est mon porte monaie qui va être content, immaginez que pour faire cette friture j'aie fait craquer une allumette vous m'auriez mis un cinquième PV pour avoir enfreint l'interdiction de porter le feu"

Puis notre héros se ravisa,et lui dit:" j'ai pourtant une raison d'être mécontent , si vous m'aviez mis 5 PV en 5 minutes, j'aurais enfin pu réaliser le grand rêve de ma vie celui d'être enfin dans le grand livre des records"

Fin de l'histoire.  Si vous voulez savoir la vérité :nous ne vous dirons pas qui détient le vrai record, mais il est de 3PV en quelques minutes pour le même riverain d'IBIE. ( et comme nous n'avons pas la version de l'intéressé nous nous sommes permis de broder.)

NOS REMARQUES

- L'ibie, légalement, n'est pas un cours d'eau, peut on interdire de prélever des poissons qui sont dans une flaque d'eau? Pendant de nombreuses années nous avons péché sans permis des "muges" dans l'ibie avec la bénédiction de la fédération parce qu'il fallait les détruire, la société de pêche barrait l'ibie avec des grillages au niveau du pont d'ibie le plus bas et les détruisait.

- la circulaire OLIN avait  une première fois été amputée de certaines dispositions par le conseil d'état,  malgre cela, elle a continué à être appliquée dans son intégralité par les représentants de la loi. Depuis décembre dernier le ministre de l'écologie par une nouvelle circulaire a mis fin à la notion de carrossabilité des chemins. Elle ne s'applique pas aux personnes qui utilisent des véhicules pour leur travail ou pour leurs obligations.

- il faudra que l'on nous explique pourquoi une loi dit une chose et une autre son contraire. La loi sur les cours d'eau fait obligation aux riverains de les débarasser des débris végétaux et autres corps flottants,( il ne vous a pas échappé qu'un tronc d'arbre est un végétal flottant).Et l'arrêté de biotope, qui interdit de couper les arbres dans le cours d'eau, sans autres précisions, il faudra que la DDT revoie sa copie ( et tant qu'à faire ce peu, les autres arrêtés aussi) et précise s'il s'agit des arbres vivants, morts,  sur pied, couchés, racinés , déracinés, etc..  On entretien ainsi une confusion qui permet de verbaliser d'une façon outrancière.