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L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

La gazette impertinente des conservateurs du massif de la dent de rez / site natura2000 des gorges de l'Ardèche et de leurs plateaux
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Lettre aux maires de la vallée de l'IBIE à propos des comités et des actions
A mesdames et messieurs les maires de la vallée de l'ibie

Madame, monsieur

Nous vous remercions d'avoir accepté notre association au sein du comité consultatif. Nous avons bien pris note qu'il y aura un autre comité, décisionnel celui là ( comité de pilotage) dont nous ne ferons pas partie.

Notre histoire locale est jalonnée de repères douloureux . Déjà, avec l'arrêté de biotope, si vous écoutez certains élus qui y ont collaboré, vous apprendrez que sa mise en place n'a pas été un modèle de concertation. Quant à natura2000, à ses débuts, nous avons connu une situation identique à celle que vous nous proposez, avec d'une part des consultations ouvertes pour le pastoralisme, et d'autre part un comité de pilotage où nous étions absents et où nos droits ont été malmenés. Dans le cas présent, nous respectons votre décision, mais nous vous demandons, pour apaiser les esprits, de faire une déclaration solennelle  préalable, par laquelle vous vous engagez à respecter le droit de propriété..

On dit que l'ardèche est une "terre d'accueil", nous comprenons qu' il ait pu vous paraître "insignifiant"  d'envoyer des environnementalistes  dans "nos jardins", pour faire l'inventaire de ce qui s'y trouve.  Pour nous,  faire cela contre notre gré, c'est le "signe" que l'on commence à écorner de droit de propriété...  Nous partageons volontiers notre territoire avec ceux qui apprécient notre compagnie et qui apprécient notre façon de voir et de gérer la nature, et avec eux seuls. Vous comprendrez que nous soyons réticents à le partager avec ceux qui viennent ici pour faire obstacle à nos activités .

 Notre priorité demeure la préservation de " l'outil de travail des riverains d'Ibie: les terres agricoles des bords d'Ibie". Au fil du temps, l'IBIE qui n'avait qu'un seul chenal au milieu du lit, s'est divisée en deux ou plusieurs bras. La configuration la plus nocive aujourd'hui est celle avec deux bras qui rongent les berges des deux côtés du lit avec un amoncellement de graviers entre ces deux bras, c'est à dire que le problème est multiplié par deux. Ces amas ce graviers (atterrissements) qui repoussent les deux bras de la rivière,peuvent occuper une centaine de mètres sur la largeur de l'IBIE. Il est impensable pour nous que l'on ne puisse pas créer un chenal au niveau de ces atterrissements de façon à  supprimer la pression exercée sur les berges...     

 Il faut  que l'on comprenne que, si ce qui nous est proposé ne va pas dans notre sens, pour que l'absurde règlementation actuelle cesse d'être appliquée, nous n'aurons pas d'autre choix que de faire reconnaître que l'IBIE n'est pas un cours d'eau; il y va de la survie de nos activités sur ces terrains.      Vous connaissez le revenu moyen de l'agriculteur français... ça veut dire que, pour nous, la seule façon de faire réaliser ces travaux pour un coût raisonnable, sera de recourrir à la vente du gravier des atterrissements.    Si nous devons nous trouver dans cette situation, deux éléments prêcheront en notre faveur.   La première: une jurisprudence locale pour laquelle un riverain qui renforçait ses digues a été acquitté par les tribunaux et la police de l'eau déboutée. La deuxième :la définition ministérielle d'un cours d'eau qui précise qu"un cours d'eau est caractérisé par la permanence d'un débit suffisant une majeure partie de l'année" ce qui n'est pas le cas de l'IBIE et de ce fait la règlementation des cours d'eau ne peut être appliquée.

Nous défendrons aussi une revendication que l'on peut qualifier de sentimentale, celle de pouvoir puiser pour notre usage personnel une partie de la ressource en matériaux de l'ibie, ceci fait partie de nos traditions , c'est un "détail" comparé aux autorisations  données à vie, d'extraire du gravier en grande quantité dans l'Ardèche. La loi sur l'eau nous permet de revendiquer la prise en compte des usages locaux avant le 01/01/2014, nous  vous faisons donc aussi cette demande.

Le feu est aussi un problème majeur du fait du boisement du bord de la vallée et des territoires voisins. Pour diminuer les risques ily a des mesures préventives comme celle qui  consiste à dissuader les usagers de faire du feu à proximité des bois; et des  mesures de défense contre l'incendie comme celle de rendre les chemins communaux accessibles aux pompiers. Ce seront nos seules demandes.

Un dernier point, nous craignons que cette première réunion soit peu fructueuse, les repésentants des "associations non initiées" vont venir sans savoir le détail des thèmes qui vont être abordés , et sans avoir pu en discuter avec leurs adhérents, ils ne pourront donc pas apporter leur contribution. C'est regrettable.

cordialement
Ecrit par nous, le Mardi 27 Novembre 2012, 01:27 dans la rubrique Vallée IBIE.
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