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L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

La gazette impertinente des conservateurs du massif de la dent de rez / site natura2000 des gorges de l'Ardèche et de leurs plateaux
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VIVONS NOUS à l'âge du robinet? ou bien à celui de l'interrupteur?
--> article publié dans l'écho lagorçois ce trimestre (dernière version)

Il vous est sûrement arrivé un matin de pester contre ce maudit réveil qui vous tire des bras de Morphée, et n’écoutant que votre instinct, d’un doigt rageur vous vous êtes vengé sur l’interrupteur de ce réveil pour en faire taire la sonnerie ou la musique.  Puis un moment après, la mauvaise humeur passée, et l’appel du labeur aidant, vous vous êtes levé. Et là, soit vous vous êtes dirigé vers la cuisine pour préparer le café (ou le thé de madame), soit vous avez pris la direction la salle de bain pour vos ablutions matinales, mais dans les deux cas vous aurez successivement fait basculer l’interrupteur et ouvert le robinet.

-Ces deux gestes sont ceux avec lesquels nous débutons et finissons la journée, et que nous répétons tout au long de la journée.

Ces deux gestes rythment notre vie, sans que nous nous posions de questions sur ce qui permet que cela fonctionne et si nous en faisons bon usage.

-Dans notre commune nous avons une chance inouie,  celle d’avoir une eau de ville qui soit une eau de source (et de forage) qui est une eau de pluie filtrée par le sol calcaire, donc naturellement propre et saine sans qu’il soit nécessaire de rajouter des quantités de produits chlorés pour l’assainir (ajouter des désinfectants est obligatoire pour qu'elle conserve sa potabilité, mais ici, du fait de la bonne qualité de départ, les traitements sont réduits au minimum). Si nous l’économisons nous pourrons continuer à ne boire que de cette eau de qualité.

-Aujourd’hui l’eau est rare surtout parce qu’on en consomme de plus en plus. On peut se poser la question de savoir s’il n’est pas idiot d’utiliser une eau qui a coûté cher à puiser, à désinfecter, et à transporter pour l’utiliser dans un wc, une machine à laver le linge ou pour arroser. De même que vigi-nature nous conseillons de récupérer l’eau de pluie, de la stocker en cuves, en prenant soin de mettre quelques pierres calcaires pour neutraliser l’acidité de l’eau de pluie et en faisant un réseau séparé pour alimenter wc, lave linge et le robinet du jardin.

-A côté de ceux qui disposent de l’eau courante, il y a ceux qui sont trop loin du réseau pour pouvoir en bénéficier, et qui doivent se contenter de l’eau de puits, c'est-à-dire de la même eau que la nôtre (la vôtre vous diront ceux qui ne sont pas reliés au réseau), mais non traitée, donc sensible aux contaminants extérieurs.  Ces puits souffrent de la méconnaissance de leur utilité de la part des promeneurs.

Il n’est pas rare que ceux-ci soient l’objet de la malencontreuse distraction  des promeneurs  en balade (attention nous parlons du promeneur qui n'a jamais fréquenté quelqu’un de la campagne qui puisse lui expliquer le pourquoi des choses de la ruralité...), il s'agit du jeu du baladeur qui "croise un puits" sur son chemin. Là, il se livre à un jeu  qui consiste, en jetant une pierre dans ce puits, à en estimer la profondeur ! Comme dans le lot des passants, il y a des gens un peu sourds, qui n’ont pas entendu le « plouf », ou qui ne savent pas si ce qu'ils ont entendu était le vrai plouf ou bien seulement son écho, ou qui n’ont pas eu le temps de compter les secondes, ils renouvellent dix fois l’opération (NB : c’est de l’humour !). Il est inutile de vous dire qu’en peu de temps, le puits est obstrué. Voilà comment un geste qui peut paraître anodin à certains, répété à l'infini, peut avoir des conséquences désastreuses pour d'autres. Nous ne pouvons pas accabler ces « petits poucets » en herbe, chez eux quand ils ont besoin d’eau ils vont au robinet, de la même façon que nous allons au puits (ce qui nous demande tout de même beaucoup plus d'efforts); ils n’imaginent pas que tous les campagnards ne disposent pas encore de l’eau courante, et, qu'ils ont besoin de l'eau de ces puits. Il ne faudra pas s’étonner, qu'aujourd’hui bon nombre de puits soient cadenassés ; ceux qui nous interrogent à ce sujet, trouveront ici l'explication. (explication pas tout à fait complète car nous n'avons parlé QUE des cailloux retrouvés dans les puits!).

-L’eau de source dans les réseaux communaux est une denrée de plus en plus rare. Quand elle fait partie de notre quotidien, nous oublions que nous sommes de vrais chanceux, on n’en prend conscience que lorsqu’on goûte l’eau d’ailleurs. Nos voisins qui utilisent l’eau de barrage ou de rivière, ont moins de chance car ils boivent une eau de ruissellement qui a lavé les sols et qui s’est chargée de tout ce qui est soluble, et d’autres choses indésirables (l'eau des égoutiers, dont il vaut mieux éviter de parler). Donc pour devenir potable, elle a besoin de beaucoup de traitements chimiques et elle en conserve le goût. Puissions nous ne pas être obligés de nous en servir ; mélanger de la piquette avec du bon vin n’a jamais fait un vin moyen.Il en est de même pour l'eau.

- Chercher de nouvelles ressources en eau est un objectif louable et nécessaire, comme d’ailleurs de l’économiser…. pour nous économiser, nous allons  fermer « l’histoire » du robinet.

Rendez vous pour le prochain écho, où nous ferons toute la lumière sur l’interrupteur.

 

 

Ecrit par nous écologistes de terrain, le Lundi 14 Janvier 2013, 20:08 dans la rubrique Humour.
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