L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

Quelles sont les raisons qui peuvent pousser les propriétaires à vendre leurs terres situées en zone natura2000.

 Pour un exploitant, cultiver ou planter la terre, avant d'être un travail  c'est  un moyen de subvenir aux besoins de sa famille ( ou à ceux des générations suivantes dans le cas des plantations). Traditionnellement les terres agricoles sont un bien sacré que l'on transmet à la génération suivante, généralement quand un agriculteur vend ses terres c'est qu'il y est contraint et qu'il n'y pas d'autres solutions. Pour un exploitant vendre la terre qui le nourrit n’est pas anodin , c'est rompre une chaîne, c’est tourner définitivement une page de sa vie , c'est engager un processus de non retour. Vendre la terre de ses ancêtres  c’est sûrement un déchirement intérieur, c'est aussi perdre un peu de son âme, alors  pourquoi  franchir le pas.?

Chaque agriculteur, sylviculteur, propriétaire foncier,  aspire à pouvoir jouir de son bien sereinement. Voir ses droits légitimes amputés chaque jour un peu plus au gré des arrêtés censés protéger la nature,fait que chacun d'eux se demande s'il pourra continuer à exploiter sereinement ses terres ( un exemple à venir: impossible d'élever des moutons en raison de la presence du loup) ou si au terme prévu, il  pourra récolter le fruit de son travail. Toutes ces dispositions  poussent certains à jeter l’éponge avant que leur bien ne soit complètement déprécié ( et ne soit une source de problèmes pour leurs enfants)! Il y a par voie de conséquence, peu d'acquéreurs potentiels, qui bien évidemment ne veulent pas se mettre dans les mêmes soucis, ce qui laisse le champs libre aux institutionnels et leur permet d'acquérir ces terres à bon  prix, on assiste à une étatisation rampante des territoires. et on va vers une disparition progressive  de la propriété privée.   Ce travers n'est pas particulier à notre territoire, c'est ce dont se plaint  aussi l'association des propriétaires et usagers du bois de PAÏOLIVE.

Toutes les contraintes qui  sont imposées aux propriétaires terriens (51 servitudes à ce jour) ont complètement déstabilisé le marché,   par exemple les chasseurs qui achetaient de petites parcelles pour bénéficier des droits de chasse ne le font plus sur la zone natura2000,    les locaux ne font plus non plus de regroupement de parcelles.