L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

La faune sauvage est qualifiée de " res nullius", c'est à dire qu'elle n'apparient à personne. C'est la différence avec un animal domestique qui appartient à son maître, et c'est ce dernier qui assume la responsabilité de ses agissements. Pour la faune sauvage, comme elle n'a pas de maître, ce devrait être à l'état d'en assumer la responsabilité, mais ce n'est pas souvent le cas. Sur quelle corporation, l'état se défait il de sa responsabilité et sur quel lobby s'interdit il de le faire?

 Voyons ce qu'il en est selon les activités.

 Pour ce qui est de l'AGRICULTURE , c'est principalement  le grand gibier qui fait des dégâts, mais bien qu'il  n'appartienne à personne, ce sont les chasseurs qui en assument l'indemnisation des dégâts (même si ça ne compense pas tout le préjudice, la loi les y oblige). C'est aussi pour les chasseurs une façon de compenser et de se faire accepter.

Pour ce qui est des dégâts causés à la SYLVICULTURE, ce sont les jeunes plantations qui souffrent de la présence des ongulés ( chevreuils...) qui broutent les jeunes pousses. Ce sont aussi les chasseurs qui indemnisent les propriétaires forestiers, la loi les y oblige.

Pour ce qui est du petit ELEVAGE bio en plein air ( poulets, canards, lapins...), ils sont la proie des rapaces et autres renards, genettes, fouines... Là , ces prédateurs sont pour la plupart des espèces protégées,  et il n'y a pas de protecteurs de ces espèces qui soient volontaires pour indemniser les éleveurs.

 Pour ce qui est de l'ELEVAGE ovin, caprin, les dégâts sont principalement  occasionnés par le loup ( mais aussi le lynx...), pour ne prendre que l'exemple du loup, sont ce les défenseurs du loup qui payent les 33000€ que coûte chaque loup  francais? non ,ces gens là n'ont aucun scrupule à faire  payer par le contribuable, les dégâts occasionnés par l'objet de leur passion.

Moralité? qui a la palme de la moralité: celui qui prélève et indemnise ou celui qui "conserve" et qui surtout protège "l'oursin  qu'il a dans son porte monaie"? et pourtant ce sont les seconds qui font la morale aux premiers.