L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ
La gazette impertinente des conservateurs du massif de la dent de rez / site natura2000 des gorges de l'Ardèche et de leurs plateaux
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A nouveau un aigle de Bonelli tué .... Agacement en Cevennes
--> 2014
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Les faits remontent à un mois .
Nous étions en réunion natura2000 , mardi cette semaine et bien aucun officiel n'en a parlé.
Ci dessous l'article de Goupil connexion:
"Aigle de Bonelli retrouvé mort dans nos garrigues, dans des circonstances particulières"
"Il y a un mois, un jeune aigle de Bonelli a été retrouvé mort dans un container poubelle. Nous ne publions qu’aujourd’hui l’information et son histoire, car une enquête officielle de l’ONCFS était menée jusque là.
En se promenant, le samedi 1 novembre au matin, une dame est tombée sur un cadavre de rapace bagué aux deux pattes, encore empêtré dans un grillage, avec des pierres autour de lui et sur son flanc. La découvreuse ne sachant pas quoi faire et qui appeler, se renseigne les jours suivants, et suite à un appel à l’Office de tourisme, trouve notre numéro.
Elle nous appelle le 5 novembre au matin, nous relate sa découverte: on lui demande d’aller récupérer le cadavre pour analyser la cause de la mort ; car oui, même les animaux morts nous intéressent, d'autant plus s'ils sont bagués. Mais quand bien même, ils nous permettent, apprenant par autopsies et radiographies les causes de leur mort, de suivre au plus près la bonne santé de la nature qui nous entoure : diagnostic post mortem d'électrocution, d'empoisonnement, de chocs véhicules, de tirs, etc. On passera chercher le cadavre dans la soirée.
Coup de théâtre, la dame nous rappelle dans l’après-midi, en expliquant que le cadavre a disparu du grillage.
Après quelques recherches dans les environs, elle le retrouve dans une poubelle à 50m de là, et constate que la patte droite a été coupée. Il ne reste qu’une bague de couleur sur sa patte gauche «J8».
Nous récupérons le cadavre en soirée, comme convenu, et nous constatons qu’il s’agit d’un aigle de Bonelli !
Un examen général du corps, des radiographies et une autopsie sont alors réalisés, le soir même à la clinique vétérinaire de Ganges. Il s’avère que l’animal qui était en bonne condition physique présente une fracture ouverte du radius et de l’ulna à l’aile gauche.
L’autopsie conclue que cet aigle de Bonelli, enchevêtré dans un grillage encore vivant, certainement choqué, s’est fait lapider, ce qui a causé les multiples hématomes sur les ailes, les flancs et sa tête ; et sa mort qui a suivi assez rapidement ce samedi matin. Sa fracture ouverte, elle, est post-mortem.
Plusieurs jours plus tard, le cadavre a ensuite été défait du grillage, puis mis à la poubelle la plus proche, à 50 mètres de là. Sa patte droite coupée nette ; il s’avèrera après l’enquête, que la patte a été coupée pour récupérer la bague métal d’identification et cette dernière, envoyée au Museum de Paris. Les deux bagues de cet oiseau, nous permettent de l’identifier. Il s’agissait d’une jeune femelle, née et baguée à une dizaine de kilomètres de là l'année d'avant…
En effet, chez nous, l’aigle de Bonelli, l'aigle des Garrigues est revenu spontanément nicher sur ce site, il y a environ 7 ans. Sans aucune réintroduction, il est revenu seul, profitant de la richesse et la qualité de notre territoire. Comme tous les rapaces en France, c’est une espèce protégée et l’une des espèces les plus menacées, qui bénéficie d’un Plan National d’Actions 2014 – 2023.
Quelques chiffres consternants : d’environ 80 couples en 1960, il n’en restait que 22 en 2002, et actuellement ils sont une petite trentaine de couples en France.
Les menaces sont multiples et souvent liées à l’activité humaine : collisions et électrocutions sur les lignes électriques, tirs illégaux, empoisonnements, piégeages, dégradation/destruction de son habitat et dérangements près de l’aire de nidification… d’où l’importance d’être bienveillants !
Cet acte à l’égard de cet aigle de Bonelli qui s’est trouvé accidentellement en mauvaise passe, ou pour toute autre espèce d’ailleurs, nous démontre la grande ignorance et le peu de connaissances que les populations ont sur la biodiversité locale qui anime et enrichit nos territoires.
Fragile équilibre qu’il faut renforcer dans l’intérêt de tous : éduquer et sensibiliser « nos voisins », partager nos connaissances et nos observations."
Les faits remontent à un mois .
Nous étions en réunion natura2000 , mardi cette semaine et bien aucun officiel n'en a parlé.
Ci dessous l'article de Goupil connexion:
"Aigle de Bonelli retrouvé mort dans nos garrigues, dans des circonstances particulières"
"Il y a un mois, un jeune aigle de Bonelli a été retrouvé mort dans un container poubelle. Nous ne publions qu’aujourd’hui l’information et son histoire, car une enquête officielle de l’ONCFS était menée jusque là.
En se promenant, le samedi 1 novembre au matin, une dame est tombée sur un cadavre de rapace bagué aux deux pattes, encore empêtré dans un grillage, avec des pierres autour de lui et sur son flanc. La découvreuse ne sachant pas quoi faire et qui appeler, se renseigne les jours suivants, et suite à un appel à l’Office de tourisme, trouve notre numéro.
Elle nous appelle le 5 novembre au matin, nous relate sa découverte: on lui demande d’aller récupérer le cadavre pour analyser la cause de la mort ; car oui, même les animaux morts nous intéressent, d'autant plus s'ils sont bagués. Mais quand bien même, ils nous permettent, apprenant par autopsies et radiographies les causes de leur mort, de suivre au plus près la bonne santé de la nature qui nous entoure : diagnostic post mortem d'électrocution, d'empoisonnement, de chocs véhicules, de tirs, etc. On passera chercher le cadavre dans la soirée.
Coup de théâtre, la dame nous rappelle dans l’après-midi, en expliquant que le cadavre a disparu du grillage.
Après quelques recherches dans les environs, elle le retrouve dans une poubelle à 50m de là, et constate que la patte droite a été coupée. Il ne reste qu’une bague de couleur sur sa patte gauche «J8».
Nous récupérons le cadavre en soirée, comme convenu, et nous constatons qu’il s’agit d’un aigle de Bonelli !
Un examen général du corps, des radiographies et une autopsie sont alors réalisés, le soir même à la clinique vétérinaire de Ganges. Il s’avère que l’animal qui était en bonne condition physique présente une fracture ouverte du radius et de l’ulna à l’aile gauche.
L’autopsie conclue que cet aigle de Bonelli, enchevêtré dans un grillage encore vivant, certainement choqué, s’est fait lapider, ce qui a causé les multiples hématomes sur les ailes, les flancs et sa tête ; et sa mort qui a suivi assez rapidement ce samedi matin. Sa fracture ouverte, elle, est post-mortem.
Plusieurs jours plus tard, le cadavre a ensuite été défait du grillage, puis mis à la poubelle la plus proche, à 50 mètres de là. Sa patte droite coupée nette ; il s’avèrera après l’enquête, que la patte a été coupée pour récupérer la bague métal d’identification et cette dernière, envoyée au Museum de Paris. Les deux bagues de cet oiseau, nous permettent de l’identifier. Il s’agissait d’une jeune femelle, née et baguée à une dizaine de kilomètres de là l'année d'avant…
En effet, chez nous, l’aigle de Bonelli, l'aigle des Garrigues est revenu spontanément nicher sur ce site, il y a environ 7 ans. Sans aucune réintroduction, il est revenu seul, profitant de la richesse et la qualité de notre territoire. Comme tous les rapaces en France, c’est une espèce protégée et l’une des espèces les plus menacées, qui bénéficie d’un Plan National d’Actions 2014 – 2023.
Quelques chiffres consternants : d’environ 80 couples en 1960, il n’en restait que 22 en 2002, et actuellement ils sont une petite trentaine de couples en France.
Les menaces sont multiples et souvent liées à l’activité humaine : collisions et électrocutions sur les lignes électriques, tirs illégaux, empoisonnements, piégeages, dégradation/destruction de son habitat et dérangements près de l’aire de nidification… d’où l’importance d’être bienveillants !
Cet acte à l’égard de cet aigle de Bonelli qui s’est trouvé accidentellement en mauvaise passe, ou pour toute autre espèce d’ailleurs, nous démontre la grande ignorance et le peu de connaissances que les populations ont sur la biodiversité locale qui anime et enrichit nos territoires.
Fragile équilibre qu’il faut renforcer dans l’intérêt de tous : éduquer et sensibiliser « nos voisins », partager nos connaissances et nos observations."
Ecrit par nous écologistes de terrain, le Mercredi 10 Décembre 2014, 18:39 dans la rubrique Ornitho.
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