L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ
CONSOMMER LOCAL est aujourd'hui un concept à la mode.
Consommer local c’est ce qu’ont fait tous les bâtisseurs des maisons de la vallée : ils prenaient les pierres sur place, faisaient la chaux sur place et prenaient le sable dans la rivière voisine. (l' ibie est une ressource en matériaux de construction)
Pour la fabrication de la chaux, il fallait des pierres calcaires "propres" c'est à dire exemptes de terre ( la terre est un matériau "isolant pour ne pas dire réfractaire" , utiliser des pierres terreuses, aurait exigé un temps de chauffe beaucoup plus long, en temps normal il fallait déjà maintenir la t° constante à 1000d°pendant trois jours pleins) si bien que les fours à chaux étaient installés près des endroits favorables à la récolte de ces pierres: éboulis ou rivière , mais aussi près de la ressource en bois, près de point d'eau pour pouvoir "éteindre" la chaux vive, etde préférence proche d'un chemin pour le transport.
Par curiosité vous pouvez encore voir les vestiges de deux fours à chaux , mis à jour lors de l'élargissement de la D4 et au bord de celle ci à une cinquantaine de mètres en amont du pont du razal.
Plus récement, avec l'avènement de la technique du béton armé, toutes les coopératives (2 à Lagorce) et les viticulteurs qui vinifiaient leurs raisins à la ferme ont progressivement remplacé leurs barriques et leurs foudres par des cuves béton faites elles aussi avec le sable et les graviers l'IBIE.Et quelques fois aussi les bâtiments pour les y loger.
Il y a tout le long de l'Ibie des carrières de gravette, ces petits caillous avec leur terre jaune étaient utilisés pour empierrer les chemins, c'était le matériau de choix pour boucher les ornières des chemins de terre avant l'arrivée du goudron.
Pour ce qui est de la collecte des végétaux et des poissons
Nous avons tous le souvenir de ces osiers jaunes qui après avoir été collectés dans l'Ibie, étaient mis à tremper dans des bassins pour pouvoir les éplucher plus aisément, tout cela pour réaliser des paniers ou habiller des bonbonnes de verre.
il y avait aussi la collecte des champignons sur les souches.
L' ibie jouait aussi un rôle social , les bois étaient laissés aux indigents.
Pour les poissons nous avions droit aux alentours de Pâques, lorsqu'il y avait de l'eau, à la remontée des "muges" peu utilisés pour la consommation humaine du fait de l'abondance d'arrêtes, ils étaient prélevés pour nourrir la basse-cour.
A propos de l'usage de l'eau:
Le premier usage était d'abreuver les troupeaux de moutons des fermes environnantes. Elle servait aussi à laver la laine après la tonte.
Il y avait le moulin de Noé ,le bâtiment a été démoli pour construire le pont du trou de la lune ,à cette époque là ont était peu respectueux des choses du passé et de la mémoire qui y est attachée. Ce moulin manque aujourd'hui à notre histoire.
Il y a eu aussi une mini centrale hydroélectrique dont la prise d'eau se trouvait au dessus du pont de vigier et le canal apportait l'eau jusqu'à coucouzac.
A propos de l'usage loisir
Dans les fermes, pour les adultes, il y avait très peu de temps consacré aux loisirs,c'était les ados qui profitaient des trous d'eau .
Tous ces usages font partie de nos droits ancestraux, nous aimerions que l’on puisse renouer avec ces traditions....Il est des territoires français où le droit coutumier prime le droit français, nous n'en demandons pas autant, mais qu'au moins nous puissions perpétuer nos us et coutumes.
Version XML - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.