L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

Sous médicalisation des campagnes, pourquoi? quelles solutions?

Pourquoi?
-parce qu'on ne forme pas assez de praticiens de santé. On a confié la santé à des économistes en matière de santé, et pour eux, plus il y a de praticiens, plus il a de dépenses de santé ( ces économistes là doivent être les seuls à aller chez le dentiste par plaisir et à en redemander ) et ils mettent en pratique leur concept. Par exemple certaines spécialités on été supprimées comme la stomatologie, d'autres spécialistes sont formés au compte gouttes comme les ophtalmologistes ( 50 par an seulement en Fance).....

- comment ces économistes ont pensé résoudre ces sous effectifs?
Un exemple sur la façon dont à été gérée la pénurie d'infirmières hospitalières lors du passage de 40 à 35 heures de travail hebdomadaire. C'est à dire que là ou il y avait 7 infirmières, il fallait en trouver une autre, que malheureusement vu la précipitation on n'avait pas encore formée. Et bien, on a déchargé les infirmières de certaines pratiques que l'on a confiées aux aides soignantes, ensuite on a imposé aux jeunes diplômés d'occuper un emploi hospitalier pendant un an, avant de pouvoir s'installer en libéral, et absurdité suprême, imposé aux infirmières à domicile d'avoir un local technique ( inutile et coûteux) pour les dissuader de s'installer en libéral....
Autre exemple pour faire face au manque d'anesthésistes, on a formé des infirmières spécialisées en anesthésie qui sont chapeautées par les médecins anesthésistes.
Autre exemple pour la pénurie d'ophtalmologistes,200 partent en retraite chaque année, et on n'en forme que 50 , et bien on en "importe" 50 de l'étranger. De plus,il est prévu de faire réaliser les contrôles de vue par les opticiens qui devront acquérir les compétences nécessaires.

- pourquoi n'y a t il pas assez de praticiens de santé.
Aujourd'hui certaines professions médicale ne sont accessibles que par le concours préparatoire aux études médicales (médecins dentistes pharmaciens kinés sages-femmes) et le nombre est limité par décret appelé "numerus clausus" de 10% des inscrits environ. C'est à dire que l'on refoule des étudiants avec des notes excellentes et qui auraient fait de bons praticiens parce qu'ils ne sont pas dans ces 10%.
Même s'il y a une légère augmentation du nombre de praticien, un phénomène prend de l'ampleur, celui de la féminisation des professions médicales , jusqu'à 70% dans certaines facultés. Ces jeunes femmes, ce qui est légitime, vont privilégier l'éducation de leurs enfants et n'exerceront qu'à temps partiel et souvent que dans de grosses structures existantes. Le numérus clausus ne tient pas compte de ce fait.
On ne tient pas compte non plus du vieillissement de la population qui nécessite plus de soins.

- pourquoi cette désaffection des praticiens pour les zones rurales?
Certains vous diront qu'il faut y être né, c'est peut être vrai.....d'autres vous diront qu'il faut trouver un attrait à ce territoire où l'on va faire carrière ...
On oublie qu'une installation en zone rurale c'est avant tout un problème de couple, imaginez un ménage dont les deux sont diplômés: mari ingénieur , épouse médecin, comment peuvent ils faire souche dans un terroir en perte de vitesse, ou il n'y a pas de travail pour lui, même si pour elle les conditions sont favorables. Il y a le travail qui est déterminant , mais aussi un environnement culturel et de loisir suffisant pour ne pas être coupés de leurs habitudes. Sur ce point, notre territoire a du mal à être aussi attrayant que la ville, le bord de mer ou la haute montagne.

-comment solutionner les problèmes.
Financer les études de ceux qui veulent s'installer en campagne ( des opérations sont en cours) ou les inciter â le faire.
Création de maisons de santé pour faciliter l'accueil et la coopération médicale.
Télé médecine...( à suivre)

NB: vous noterez tout de même l'anomalie suivante: l'état voudrait que des médecins s'installent dans les zones en perte de vitesse, alors que lui même y diminue les effectifs en fonctionnaires .