L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

 Il est de notoriété publique que les CONTREVENANTS LES PLUS ASSIDUS  à enfreindre l’interdiction de circuler en véhicule à moteur sont ceux qui ont pondu cette réglementation ainsi que les collaborateurs du réseau natura2000, et aussi ceux qui viennent faire des inventaires en notre absence et à notre insu,  et cela en toute impunité..    C’est une habitude bien française en matière de circulation qu’ont ceux qui élaborent les lois (ou arrêtés ) de vouloir les appliquer aux autres mais surtout pas à eux-mêmes. (cela a  d'ailleurs fait les choux gras de la presse  auto lors des élections 2012)

Bref rappel de la réglementation sur le massif de la dent de rez : la circulation motorisée est interdite sauf pour les habitants et exploitants (agricoles, forestiers cynégétiques) , point c’est tout ; c’est normal que ces derniers soient privilégiés, ils sont chez eux,et, CE SONT LES SEULS A  ENTRETENIR LES CHEMINS non goudronnés  publics et privés ( il y a cependant une exception : le chemin de la zone pastorale entretenu,  a part égale, par les éleveurs, les chasses privées, la commune de gras )

A titre ce comparaison  celle de la RNGA est la suivante : circulation interdite sauf pour propriétaires, forestiers et administration ; cette différence vient de ce que la réglementation de la RNGA a été longuement  mûrie, à  la différence de celle de l’arrêté de biotope qui a été faite à la va vite en un mot bâclée à un point tel  que les concepteurs ont oublié de se ménager une autorisation de circuler ; ce n’est d’ailleurs pas le seul indice de cette précipitation ils ont été incapables de citer dans le texte de cet arrêté  les espèces susceptibles d’être protégées…( à part le vautour.)

Pour ceux qui seraient tentés de nous dire  « oui mais les officiels ont le droit » , nous rappellerons les attendus d’un jugement dans une affaire opposant des randonneurs motorisés à  la circulaire Olin ( qui a trait à la circulation en milieu naturel) une circulaire ne peut en aucun cas ajouter ou supprimer des dispositions prévues par la loi…. Donc, ici, en suivant cette logique, les officiels qui ne sont ni habitants ni exploitants, ne peuvent bénéficier de passe droit.

Cela fait 22ans que cette comédie se déroule sous nos yeux ; quand  va-t-on obliger les officiels à se mettre en conformité avec la réglementation ? à chacune de leurs incursions sur le territoire de l’arrêté de biotope, il mettent dans l’embarras ceux qui arborent fièrement un macaron police sur leur bel uniforme, ces derniers sont tenaillés entre l’obligation de faire respecter la loi et celle de fermer les yeux. Mais que voulez vous leur générosité n’a pas de limites, si bien que les contrevenants y prennent goût et reviennent chez nous, ce dont nous nous passerions volontiers, très volontiers même. Messieurs les agents verbalisateurs, au-delà de l’effet moralisateur, une fois au moins faites vous plaisir, étrennez  donc votre carnet de PV et mettez une prune à ceux qui vous posent un problème de conscience à chacun de leurs passages…()

Lors du dernier comité de pilotage  natura 2000 nous avons demandé à ce qu’il y ait une réglementation unique sur toute la zone natura2000 et la moins contraignante possible ( sur notre massif nous sommes les plus pénalisés avec pas moins de 51 servitudes ) . nous avons eu en réponse un refus du représentant de l’administration : il n’est pas question de changer cet arrêté de biotope. Ce qui est curieux c’est que ce même représentant de l’administration nous a dit il y quelques années qu’il faudrait changer cet arrêté mais pas pour les raisons pour lesquelles nous le demandions…     Est-ce  en raison des trames vertes et bleues en préparation dont  la réglementation apportera de nouvelles servitudes.( toutes les zones natura2000 seront obligatoirement englobées dans ces trames vertes) ; y aura-t-il un  nivellement par excés de servitudes

Il faudra pourtant bien revenir sur cette règlementation ne serait ce que :

-régulariser la circulation des simples propriétaires, des représentants des communes et du sgga , c'est-à-dire de ceux qui ne sont ni habitants ni exploitants et qui de ce fait ne peuvent circuler.

- pour garantir la libre circulation  de nos employés, de ceux des communes et du sgga .pour les mêmes raisons.

-  pour notre vie sociale : il nous est impossible de recevoir ne serait ce que des amis  s’ils sont motorisés.

-  pour la liberté du travail : impossible aussi de recevoir des clients motorisés dans le cadre de vente de produits à la ferme