L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ
Nous avons un devoir de mémoire qui est celui de dire la vérité sur ce qui s’est réellement passé lors de cette opération, et, de ne pas laisser à d’autres le soin d’écrire l’histoire de ce territoire en la travestissant.
Vous avez peut être lu dans un éditorial de l’écho des gorges, que cette zone pastorale était réalisée: « pour la plus grande richesse des propriétaires, des éleveurs et de la nature », ce n’est pas tout à fait exact, et c’est en plus caricatural et incomplet ; pour rester dans le domaine de la caricature il faudrait ajouter : «et pour la plus grande promotion de ceux qui ont monté le projet » , ce sont eux les vrais gagnants sans aucune prise de risque!
La réalité est bien plus ordinaire : il s’agit de conserver ou de rénover d’anciens pâturages de façon à ce que la petite flore qui pousse au ras du sol ne soit plus étouffée par la broussaille et puisse s’épanouir, de façon aussi à ce que la micro faune puisse prospérer, et par ricochet, que les rapaces puissent plus facilement dénicher leurs proies. Pour cela les animaux domestiques qui pâturent (5mois/an) sont à la fois bien plus économiques que le gyrobroyage, et bien plus performants puisqu’ils apportent en même temps la fumure. C’est là, la vraie raison.
Un propriétaire, s'il veut le rester, se doit d’être un bon gestionnaire : entre produire du bois ou recréer des pâturages pour les prêter gracieusement , le choix de la raison penche en faveur du premier. Ce n’est pas ce qu’ont choisi 5 propriétaires privés. Ces propriétaires sont tous (-1) issus de familles d’éleveurs et s’ils ont accepté de participer à ce projet, c’est plus par nostalgie (avec l’espoir de voir à nouveau des moutons sur leurs terres) que par raison. Ce sont aussi les seuls propriétaires privés à avoir fait un pas en direction des organisateurs du réseau natura 2000 et à avoir accepté de traiter avec eux. Etait ce vraiment une bonne idée ?
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Dans cette opération pastorale, les propriétaires et éleveurs ont été des partenaires loyaux et respectueux de leurs engagements ; ce n’est malheureusement pas le cas des instigateurs du projet. Le monde agricole est attaché à certaines valeurs dont celle du respect de la parole donnée ; ne pas respecter ses engagement envers autrui, c’est lui manquer de respect. Nous ne pouvons que regretter que ceux qui, dans ce projet, détiennent l’autorité, se soient exonérés de l'obligation de respecter leurs engagements, en toute quiétude et sans le moindre regret. Aujourd’hui douze ans après la création de la zone pastorale, deux engagements qui avaient été pris à l’égard des propriétaires par le promoteur de ce projet (les services de l’état) ne sont toujours pas tenus, si bien que : plus on avance dans le temps, plus cette opération prend l’aspect d’un « MARCHé de DUPES ». Un tel comportement ne peut que nuire à l’image de natura2000, et laisser planer le doute sur la façon dont seront honorés les futurs contrats qui seront proposés aux particuliers.
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N’en déplaise à l’éditorialiste cité plus haut, les éleveurs après 12 ans ne sont pas encore riche comme Crésus, loin s’en faut.(ils sont surtout riches d'espoirs). Ils sont cependant satisfaits des conditions qui leurs sont offertes : aménagements des parcs réalisés avec des fonds européens, et, gratuité de la location par les propriétaires.
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Malgré tous ces avatars administratifs, ce qui nous console c’est que cette association pastorale fonctionne bien, avec des effets positifs pour la faune et avec une flore abondante et variée qui permet aux éleveurs de produire une viande exceptionnelle.
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