L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

Rétrospective humoristique sur la façon pas très écologique de juguler une invasion de chenilles.

Cette opération date d'il y a quelques années , avant le passage sous la tutelle de natura2000, en plein été dans les gorges de l'Ardèche. Cet été là, tout baigne y compris les touristes, seule ombre au tableau, une invasion de chenilles, mais peut on parler d 'ombre étant donné l'appétit insatiable de cette multitude de chenilles pour les feuillages des arbres bordant l'Ardèche ; ça nous démange de vous dire que ces bêtes sont velues et que leurs poils ont la propriété de provoquer rougeurs, urticaire et démangeaisons. Rougir d'une exposition prolongée au soleil passe encore, mais avoir la peau rougie à cause de ces bestioles, c'en était trop.

Une fronde s'est organisée contre ces chenilles, mais peut on parler de fronde car on ne devait pas leur jeter la pierre, mais d'autres substances illicites . Comment l'administration préfectorale pouvait elle refuser à une autre administration (PTT) présente sur le terrain (camping ASPTT) le sésame pour engager les hostilités envers ces bestioles indésirables . A grande admimistration , grands moyens : une alouette est venue du sud (il ne s'agissait pas d'une migration) pulvériser un coktail si ennivrant que ces chenilles en sont mortes. Les hôtes de notre bonne rivière Ardèche ont vu tomber du ciel ( et des arbres ) une nourriture si abondante et si tentante qu'ils en sont morts d'indigestion. Ce que ces administratifs croyaient être une idée de génie c'est avérée être une pure folie, avec pour résultat le désolant spectacle de centaines de poissons ventre en l'air. Beaucoup d'oiseaux aussi ont été victimes de leur frugalité, et, ont fait un dernier voyage vers d'autres cieux: le paradis des oiseaux; d'autres découvrant autant d'insectes en ont gavé leur progéniture, compromettant à jamais leur avenir...
Est ce la raison pour laquelle , depuis, on a rebaptisé la DDA du nom d'un insecticide: DDT ?

Aujourd'hui, changement de cap, aurait elle perdu le nord? Serait elle devenue folle? elle est devenue le défenseur des chenilles et autres parasites, et nous demande de conserver sur pied des arbres morts pour leur servir de refuge.... et cerise sur le gâteau ( cerisier) , la responsabilité en cas de chute de ces arbres nous incombant ( ben voyons! )

Une dernière précision, sachez que cette opération catastrophique coïncide avec une fuite accidentelle de" vinasse" à la distillerie de Vallon qui s'est répandue dans l'Ardèche, et qui évidemment a été supectée, heureusement cela c'est terminé par une simple réprimande de cette dernière ....
La moralité de cette histoire est la suivante: déverser des produits toxiques dans l'Ardèche recueille la bienveillance des juges, déverser des produits naturels attire leur courroux .
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Quelques années plus tard, nous avons eu l'occasion de reparler de cette affaire , lors d'une réunion sur la forêt des gorges de l'Ardèche et de ses plateaux .
Ce jour là, un représentant d'une association écologiste nous demandait de ne pas couper les arbres morts ou âgés , car ils servent de refuge pour de nombreuses espëces d'insectes, reptiles...
Nous avons donc rappelé , qu'à une époque les autorités administratives n'hésitaient pas à donner l'autorisation de pulvériser des insecticides par hélico , pour lutter contre une invasion de chenilles . La représentante de la DDA est montée sur ses grands chevaux , pour nous dire qu'il serait étonnant que ce document existe... Nous n'avons pas voulu envenimer la situation en inscrivant cette déclaration en faux ,devant ses pairs...
C'était un dernier sursaut d'impudeur inutile.. ..En effet tout aéronef qui quitte un aéroport doit déposer un plan de vol et indiquer son objet et dans ce cas doit disposer d'une autorisation administrative...( les services de l'état qui ont dûse prononcer sur le sujet , sûrement aussi )
Pour en dire un peu plus sur cette fameuse autorisation , nous disposions de certaines précisions, dont le fait que dans sa formulation celle ci n'était pas tout à fait légale. En effet celle ci ne mentionnait ni le jour , ni l'heure probable de l'intervention. ( ce qui est une obligation).
Pourquoi l'auteur de l'autorisation n'a t il pas indiqué ces précisions?
Le service de l'environnement, avait la réputation, à l'époque, d'être un repaire d'intégristes , qui ont dû se faire violence pour accepter de répondre favorablement à la demande ( ministérielle?) qui leur avait été adressée. Imaginez que la date ait été inscrite , et qu'au jour prévu, les conditions météo n'aient pas été favorables , ils auraient dû se fendre d'une nouvelle autorisation, et même plusieurs fois de suite s'il y avait eu des incidents .... Cela aurait fait tâche dans leur image d'incorruptible de l'environnement.
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