Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ

La gazette impertinente des conservateurs du massif de la dent de rez / site natura2000 des gorges de l'Ardèche et de leurs plateaux
Vous pouvez nous rejoindre aussi sur Facebook , contact:  Asso Dentderez
TRADITION D'HOSPITALITE et PARTAGE de la NATURE
--> Convention d'usage amiable.

Il est une époque pas si lointaine où TOUT LE MONDE POUVAIT SE PROMENER CHEZ TOUT LE MONDE sans que cela ne pose de problèmes. Cette tradition d’hospitalité allait de pair avec la courtoisie des visiteurs, avec le respect  du travail de l’exploitant local, et de son territoire. Cette hospitalité allait  aussi de pair avec  la totale indifférence des autorités à l’égard du territoire … Cette époque est aujourd’hui révolue, au GRAND REGRET DE TOUS (utilisateurs et exploitants)  et ce n’est pas de la faute des propriétaires, ni des exploitants. Alors à qui la faute ?

Il faut préciser qu’est arrivée une époque où les autorités administratives ont commencé à mettre des interdits  environnementaux, c’est à dire à réduire la liberté de certains utilisateurs. En1990, le préfet a interdit aux motorisés de circuler sur notre massif…Dans les années 2000, c’est la DDA qui a tenté de s’opposer au passage du raid nature du pont d’arc contre l’avis des propriétaires du massif de la dent de REZ… Puis ce fut l’interdiction de l’accès à certaines grottes, falaises… etc…  Cette discrimination, pas toujours  motivée, fut la première atteinte à la tradition d’hospitalité.

Le  premier  problème de ces interdictions administratives, c'est l'interprétation qui en est faite par les usagers, ils supposent qu'en dehors de ces zones d'interdictions, "tout est autorisé" si bien qu'ailleurs, nuisances et dégradations se multiplient.

Le deuxième gros problème de ces interdictions administratives, c'est qu'après avoir interdit l'accès sans  justifications scientifiques , l'administration troque  des dérogations à ces interdictions contre des services ( c'est par exemple le cas de la grotte du derocs). Donner le droit d'entrer sur les propriétés privées  fait partie des attributions des propriétaires. Ceux qui s'attribuent ce droit commettent une  usurpation du droit de propriété.

La dernière atteinte à l'hospitalité, nous la devons au muséum d’histoire naturelle qui vient  de conforter les arguments de ceux qui ont mis ces interdictions. En cette fin d’année 2012, le muséum français d’histoire naturelle a transmis aux autorités européennes, une « évaluation de l’incidence des activités sur la nature, ». Cela concerne les activités pratiquées sur le site natura2000 des gorges de l’Ardèche. Dans ce rapport : toutes les activités de loisir et la chasse sont considérées comme ayant une influence négative sur la nature, si bien que l’on peut s’interroger sur la pérennité de ces activités  dans les gorges et sur leurs plateaux,   Voir le site http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR8201654/tab/activites

Le troisième coup porté à la tradition d’hospitalité : c’est la JUDICIARISATION  des incidents et accidents se produisant en milieu naturel .Il s'agit de personnes qui se blessent ( seuls) du fait de leur imprudence ou de leur inconscience. Nous citerons quelques exemples : un touriste plonge dans l’Ardèche depuis le Pont d’Arc et se blesse, plainte de la victime et poursuite judiciaire contre le propriétaire des lieux ; un randonneur se blesse sur le Gerbier de Joncs, même scénario ; une personne se blesse dans une grotte de La Beaume, idem;    un randonneur ( avocat de profession) blessé, après être entré dans un enclos gardé par un chien de troupeau , même type de poursuite…

En pareille situation, le propriétaire ou l’exploitant se retrouve tout seul pour gérer la situation, les autorités et les organismes du tourisme s’en tamponnent.

Mais quand le propriétaire d’un site touristique (comme le Pont d'arc ou le  Gerbier) excédé déclare à la presse que «pour se mettre à couvert et éviter que cela se reproduise, il  va  interdire l’accès  du site», la réaction des autorités politiques est immédiate, et médiatique ( ne trouvant pas d'excuses au propriétaire). C’est incroyable et pourtant, c’est seulement  à ce moment là  que les autorités commencent  à se bouger, à s’inquiéter du problème posé par la fréquentation, et à proposer des solutions ( voir en fin de page la solution appliquée au gerbier de joncs)

Serons nous  obligés de poser des panneaux sur le terrain pour rappeler que celui qui pénètre chez autrui sans son autorisation le fait à ses risques et périls.

C'est ce que nous serons OBLIGES DE FAIRE pour dégager notre responsabilité si on ne trouve pas une solution amiable avec les autorités, les créateurs de guides et d'itinéraires,les fédérations sportives et les organisateurs ou les prestataires de services dans les domaines du sport ou des loisirs.en un mot avec TOUS CEUX QUI ENVOIENT  LEURS CLIENTS CHEZ NOUS

 Comment voulez vous que les propriétaires, aujourd’hui, puissent supporter LE RISQUE PERMANENT DE SE VOIR TRADUITS EN JUSTICE pour avoir été COMPREHENSIFS vis-à-vis des touristes, en laissant le libre accès,  et  TOLERANTS sur les nuisances dues à cette fréquentation....  Nous aimerions qu'on trouve une solution  pour résoudre ce problème


Nous sommes régulièrement envahis par des personnes qui nous sont envoyées, puis laissées à leur libre arbitre, par des prestataires de services des milieux du tourisme, par les officiels du tourisme qui réalisent des guides et par de nombreuses  organisations qui font des itinéraires et barbouillent les arbres et le sol de leur signalétique; tout cela, pas toujours avec l'accord des propriétaires. Nous aimerions que tous ces "gentils organisateurs", qui utilisent à la fois le domaine public et les propriétés  privées, prennent conscience de la chance qui est la leur de pouvoir disposer gracieusement de ces territoires, et assument  leurs responsabilités à propos de leurs clients qui se mettent en danger ou qui commettent des dégradations.

Nous aimerions  obtenir deux « avancées dans le domaine de la coopération » de la part de tous les organisateurs d'activités : la première :la signature d’une CONVENTIION ou d'un COMPROMIS AMIABLE pour l'utilisation  des terrains avec les propriétaires concernés qui le désirent  , il ne s’agit pas d’une question d’argent mais d’un TRANSFERT de le RESPONSABILITÉ des propriétaires vers les prestataires de services. La deuxième : qu’ils participent aussi à l’entretien du territoire utilisé par leurs clients.

Nos rapports avec les usagers sont habituellement sereins .Nous ne rencontrons pas de problèmes avec les petites associations et les associations de chasseurs, qui sont composées de personnes qui apprécient nos  territoires ( ce n’est pas une vue de l’esprit, certains de leurs membres y ont fait répandre leurs cendres, c’est dire leur attachement à ces territoires), qui l’entretiennent  et veulent y  pérenniser leurs activités.C’est toute la différence entre ceux qui aiment un territoire ( ils prennent soin de ce qu'ils aiment)  et ceux (de passage) qui veulent profiter d’un territoire sans contraintes et sans limites.

...

Une dernière vérité: vous trouverez peu de gens qui aient à se plaindre des propriétaires des zones naturelles.et nous aimerions que cela dure.

...

NB: Précisions sur le cas du Gerbier ( renseignements recueillis auprès du propriétaire de la moitié du gerbier). Suite à un accident suivi de plainte de la victime, le propriétaire a posé des panneaux d'interdiction d'entrer, il y a eu une réaction immédiate des autorités, suivie de réunions avec les représentants du conseil général,de la drire, des communes... avec pour résultat la conclusion d'une convention d'usage pour 3ans entre le conseil général et le propriétaire. Le CG a fait des travaux de sécurité mais pas d'entretien. A la fin de cette convention, c'est la commune de St Martial qui a signé une convention avec le propriétaire. désormais la visite est payante juillet+aôut +WE <mi septembre. Cette convention arrive à son terme , le conseil général proposait  de prendre le relai avec une location par bail de 90 ans, c'était avant le changement de président. A ce jour rien de neuf.


 

Ecrit par nous écologistes de terrain, le Mercredi 2 Janvier 2013, 23:40 dans la rubrique Chemins+itinéraires+CEDESI.
Repondre a cet article


Version  XML  - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.