L'ÉCHO DE LA DENT DE REZ
La gazette impertinente des conservateurs du massif de la dent de rez / site natura2000 des gorges de l'Ardèche et de leurs plateaux
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COMMENT RÉSOUDRE LES CONFLITS ENTRE LES USAGERS DES TERRITOIRES?
Nous,avons été confrontés à plusieurs reprises à de regrettables accidents sur notre territoire. Voici nos réflexions sur les façons de résoudre les conflits par le partage.
LE PARTAGE DU TEMPS
Deux propositions sont régulièrement évoquées pour résoudre les conflits entre chasseurs et non chasseurs : le partage du temps ( facile à partager) ou de l'espace ( qui n'appartient pas à tout le monde et que certains par tranquillité ne veulent pas partager , ce qui est la difficulté liée à cette solution)
Dans chaque département le préfet interdit la chasse un jour de la semaine, ce jour est variable selon les départements . Nous ruraux, serions partisans de la fermeture de la chasse le mercredi , la raison est la suivante, ce jour là est le jour des activités sportives pour les élèves et étudiants et il nous paraît souhaitable qu'ils puissent pratiquer un sport de nature ce jour là , en toute quiétude....
La plupart des autres usagers ne sont pas d'accord et préfèreraient ( par égoïsme?) que ce soit le dimanche... La validation du choix du dimanche comme jour de fermeture de la chasse est fortement improbable , car chasseurs et non chasseurs travaillent en semaine et n'ont que le week-end pour s'adonner à leurs activités extra laborieuses, et aucune des deux catégories ne veut faire des efforts de concertation : les uns veulent gagner de gros avantages en matière d'usage du territoire, et les autres ne veulent pas avoir l'impression de céder une partie de leurs droits ( car les chasseurs eux, ont des droits et des devoirs) . Il ne faut pas oublier que les chasseurs ont un rôle de service public à assumer, celui de la régulation du grand gibier pour éviter les dégâts aux cultures ( c'est la chasse principale chez nous)..... Aujourd'hui on reproche aux chasseurs ne ne pas assez réguler ce gibier. Pour une régulation optimum, la logique est la suivante, il faut:
- soit beaucoup de chasseurs, si l'on veut un temps de chasse écourté pour laisser des créneaux de temps aux autres utilisateurs.
- soit ce qui est le cas aujourd'hui peu de chasseurs et beaucoup de temps consacré à la chasse. Cela devrait faire réfléchir ceux qui se réjouissent de la diminution du nombre de chasseurs.
Les environnementalistes préconisent de recourir au loup comme régulateur, ceci nous paraît illusoire quand on sait le nombre de chiens aguerris tués chaque semaine par les sangliers, les loups solitaires subiront le même sort.
Reste la solution du partage de l'espace..
LE PARTAGE DE L'ESPACE
Le partage de "l'espace" est la deuxième possibilité de règlement des conflits d'usage des territoires.
Pour le citadin, "la NATURE" c'est tout ce qui est vert au delà des limites des agglomérations .....et bien détrompez vous, souvent, lorsque vous êtes dans ces endroits , vous n'êtes pas dans la nature, vous êtes dans le jardin ou sur l'exploitation agricole, d'élevage (20% du territoire), forestière ( 50%du territoire) de quelqu'un..... Il faut comprendre qu'ici, vous n'êtes pas en ville , (où les gens s'ignorent et ne s'adressent pas la parole), et que pour être accepté, il faut avoir un minimum de respect à l'égard des "Indigènes" qui y vivent , qui y pratiquent aussi des activités en dehors du travail' (dont la chasse ou la rando) , qui entretiennent les chemins que tout le monde veut utiliser.....et le minimum de respect est de leur dire bonjour!
Les exploitants partagent volontiers " leur espace naturel " avec ceux qui participent à son entretien , et malheureusement. dans ce domaine les chasseurs font cavalier seul. Vous comprendrez aisément le long chemin qu'ont à parcourir les autres usagers s'ils veulent acquérir le même niveau d'acceptation que celui dont bénéficient les chasseurs, au niveau des territoires privés.
Et dernier point, le plus important, pour ne pas dire CAPITAL, les propriétaires fonciers ne peuvent accepter d'assumer la RESPONSABILITÉ des ACCIDENTS qui se produisent sur leurs territoires , quelles qu'en soient les causes, et cela est un frein à l'idée de partage de leurs terrains. Nous sommes entrés dans une période de judiciarisation des affaires : souvent,ce ne sont pas les victimes ou leurs familles qui en sont à l'origine, mais de plus en plus fréquemment, les compagnies d'assurances, dont le rôle est pourtant d'assurer les risques, et qui, pour se dégager de leurs obligations , se retournent contre tel ou tel des protagonistes ou contre les propriétaires....vous comprendrez que ces derniers ne soient pas favorables au "partage de leurs terres, sans avoir une garantie de leur non mise en cause" , qui, sinon l'état peut se porter garant de cette non culpabilité.
Reste le PARTAGE DU DOMAINE PUBLIC
Dans le domaine public, il y a un lieu d'exception qui appartient à tous les Français , ce sont les biens de l'état , et notamment les forêts domaniales.( elles ont été acquises et sont entretenues avec nos impôts) Ces forêts, aujourd'hui, sont pour beaucoup d'entre elles transformées en réserves biologiques où l'homme n'intervient plus , ce sont les seuls endroits où les amoureux de nature pourront trouver la nature à l'état pur .
La caractéristique de ces forêts ,c'est que les randonneurs motorisés y sont interdits et la chasse réservée . Alors pourquoi les anti-chasse et les usagers non chasseurs ne négocieraient ils pas avec le préfet (représentant de l'état,) l'abandon de la chasse ou une compensation pour cet arrêt de la chasse sur ces territoires ...? Ce seraient de très grands espaces sécurisés mis à la disposition du public, et pour les demandeurs, la SATISFACTION DE LEURS SOUHAITS.
.....
Pour terminer nous vous invitons à méditer sur ces deux sujets:
" Chacun peut disposer librement de ce qui lui appartient, par contre, partager, donner ou vendre l'usage de ce qui ne vous appartient pas , est de l'usurpation."
Quelle peut être la légalité de décisions prises entre un préfet et les seuls usagers au sujet de la mise à disposition de territoires ?
Quelle peut être la responsabilité de ceux qui conçoivent, diffusent , balisent des itinéraires sans autorisation, sans prévenir les usagers des dangers encourus.
LE PARTAGE DU TEMPS
Deux propositions sont régulièrement évoquées pour résoudre les conflits entre chasseurs et non chasseurs : le partage du temps ( facile à partager) ou de l'espace ( qui n'appartient pas à tout le monde et que certains par tranquillité ne veulent pas partager , ce qui est la difficulté liée à cette solution)
Dans chaque département le préfet interdit la chasse un jour de la semaine, ce jour est variable selon les départements . Nous ruraux, serions partisans de la fermeture de la chasse le mercredi , la raison est la suivante, ce jour là est le jour des activités sportives pour les élèves et étudiants et il nous paraît souhaitable qu'ils puissent pratiquer un sport de nature ce jour là , en toute quiétude....
La plupart des autres usagers ne sont pas d'accord et préfèreraient ( par égoïsme?) que ce soit le dimanche... La validation du choix du dimanche comme jour de fermeture de la chasse est fortement improbable , car chasseurs et non chasseurs travaillent en semaine et n'ont que le week-end pour s'adonner à leurs activités extra laborieuses, et aucune des deux catégories ne veut faire des efforts de concertation : les uns veulent gagner de gros avantages en matière d'usage du territoire, et les autres ne veulent pas avoir l'impression de céder une partie de leurs droits ( car les chasseurs eux, ont des droits et des devoirs) . Il ne faut pas oublier que les chasseurs ont un rôle de service public à assumer, celui de la régulation du grand gibier pour éviter les dégâts aux cultures ( c'est la chasse principale chez nous)..... Aujourd'hui on reproche aux chasseurs ne ne pas assez réguler ce gibier. Pour une régulation optimum, la logique est la suivante, il faut:
- soit beaucoup de chasseurs, si l'on veut un temps de chasse écourté pour laisser des créneaux de temps aux autres utilisateurs.
- soit ce qui est le cas aujourd'hui peu de chasseurs et beaucoup de temps consacré à la chasse. Cela devrait faire réfléchir ceux qui se réjouissent de la diminution du nombre de chasseurs.
Les environnementalistes préconisent de recourir au loup comme régulateur, ceci nous paraît illusoire quand on sait le nombre de chiens aguerris tués chaque semaine par les sangliers, les loups solitaires subiront le même sort.
Reste la solution du partage de l'espace..
LE PARTAGE DE L'ESPACE
Le partage de "l'espace" est la deuxième possibilité de règlement des conflits d'usage des territoires.
Pour le citadin, "la NATURE" c'est tout ce qui est vert au delà des limites des agglomérations .....et bien détrompez vous, souvent, lorsque vous êtes dans ces endroits , vous n'êtes pas dans la nature, vous êtes dans le jardin ou sur l'exploitation agricole, d'élevage (20% du territoire), forestière ( 50%du territoire) de quelqu'un..... Il faut comprendre qu'ici, vous n'êtes pas en ville , (où les gens s'ignorent et ne s'adressent pas la parole), et que pour être accepté, il faut avoir un minimum de respect à l'égard des "Indigènes" qui y vivent , qui y pratiquent aussi des activités en dehors du travail' (dont la chasse ou la rando) , qui entretiennent les chemins que tout le monde veut utiliser.....et le minimum de respect est de leur dire bonjour!
Les exploitants partagent volontiers " leur espace naturel " avec ceux qui participent à son entretien , et malheureusement. dans ce domaine les chasseurs font cavalier seul. Vous comprendrez aisément le long chemin qu'ont à parcourir les autres usagers s'ils veulent acquérir le même niveau d'acceptation que celui dont bénéficient les chasseurs, au niveau des territoires privés.
Et dernier point, le plus important, pour ne pas dire CAPITAL, les propriétaires fonciers ne peuvent accepter d'assumer la RESPONSABILITÉ des ACCIDENTS qui se produisent sur leurs territoires , quelles qu'en soient les causes, et cela est un frein à l'idée de partage de leurs terrains. Nous sommes entrés dans une période de judiciarisation des affaires : souvent,ce ne sont pas les victimes ou leurs familles qui en sont à l'origine, mais de plus en plus fréquemment, les compagnies d'assurances, dont le rôle est pourtant d'assurer les risques, et qui, pour se dégager de leurs obligations , se retournent contre tel ou tel des protagonistes ou contre les propriétaires....vous comprendrez que ces derniers ne soient pas favorables au "partage de leurs terres, sans avoir une garantie de leur non mise en cause" , qui, sinon l'état peut se porter garant de cette non culpabilité.
Reste le PARTAGE DU DOMAINE PUBLIC
Dans le domaine public, il y a un lieu d'exception qui appartient à tous les Français , ce sont les biens de l'état , et notamment les forêts domaniales.( elles ont été acquises et sont entretenues avec nos impôts) Ces forêts, aujourd'hui, sont pour beaucoup d'entre elles transformées en réserves biologiques où l'homme n'intervient plus , ce sont les seuls endroits où les amoureux de nature pourront trouver la nature à l'état pur .
La caractéristique de ces forêts ,c'est que les randonneurs motorisés y sont interdits et la chasse réservée . Alors pourquoi les anti-chasse et les usagers non chasseurs ne négocieraient ils pas avec le préfet (représentant de l'état,) l'abandon de la chasse ou une compensation pour cet arrêt de la chasse sur ces territoires ...? Ce seraient de très grands espaces sécurisés mis à la disposition du public, et pour les demandeurs, la SATISFACTION DE LEURS SOUHAITS.
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Pour terminer nous vous invitons à méditer sur ces deux sujets:
" Chacun peut disposer librement de ce qui lui appartient, par contre, partager, donner ou vendre l'usage de ce qui ne vous appartient pas , est de l'usurpation."
Quelle peut être la légalité de décisions prises entre un préfet et les seuls usagers au sujet de la mise à disposition de territoires ?
Quelle peut être la responsabilité de ceux qui conçoivent, diffusent , balisent des itinéraires sans autorisation, sans prévenir les usagers des dangers encourus.
Ecrit par nous écologistes de terrain, le Mardi 16 Février 2016, 20:16 dans la rubrique Chemins+itinéraires+CEDESI.
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